Comment l’adaptive learning peut-il favoriser un accompagnement personnalisé ? (Campus Matin)
mercredi 9 décembre 2020![adaptive-learning_freepik](https://www-test.telecom-paris.fr/wp-content-EvDsK19/uploads/2020/12/adaptive-learning_freepik.jpg)
Une tendance de fond dans les grandes écoles et universités, analysée lors d’un webinaire proposé par Campus Matin et Nomad Education, le 27 novembre dernier. Synthèse.
La personnalisation devenue nécessaire
« L’adaptive learning c’est la vieille promesse qu’on allait pouvoir utiliser des solutions numériques pour s’adapter au rythme et au contexte de l’apprenant », définit Stéphane Potelle, directeur de cabinet à Télécom Paris.
Une solution pour proposer un accompagnement personnalisé des étudiants par le numérique, donc, qui devient une nécessité en temps de crise sanitaire.
« Beaucoup de solutions ont co-existé pendant des années » mais « c’est resté un petit peu sous le radar parce qu’il n’y avait pas eu le momentum qui vient de nous arriver — la crise sanitaire et le confinement — où on s’est dit que ce n’était plus quelque chose qu’il fallait explorer : il fallait réellement s’intéresser à ce domaine-là », expose Stéphane Potelle.
« Dé-siloter » les enseignements
Une fluidité que Télécom Paris veut intégrer à son enseignement en privilégiant « une logique d’apprentissage en majeure/ mineure où les étudiants peuvent choisir une partie des contenus qui les intéresse », expose Stéphane Potelle. L’objectif étant « de « dé-siloter » les contenus » pour « les adresser à des personnes qui sont demandeuses ». Ce qui, néanmoins, « ne va pas sans une certaine structure des systèmes d’information ».
Quant à la propriété intellectuelle des enseignants dans ce modèle, « elle doit être garantie », précise Stéphane Potelle. « C’est fondamental et c’est ce que font les grandes plateformes de contenus en ligne. »
Du côté des étudiants, la demande est forte
À Télécom Paris, Stéphane Potelle est formel sur les retours, « les étudiants ont encore plus envie d’adaptive learning ».
« L’idée d’avoir du savoir à disposition de manière asynchrone apparaissait comme une ressource très, très souhaitable », précise-t-il.
Le cas des « soft skills »
Si Stéphane Potelle acquiesce sur l’importance de ces compétences qui « sont au cœur de la pédagogie des grandes écoles », il indique qu’il « est assez compliqué de travailler là-dessus avec le numérique ». En effet, « il est possible d’utiliser l’IA pour les soft skills, mais ça s’appuie sur des tests de personnalité » or « il y a un très grand débat sur ces choses-là ».
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